C’est aujourd’hui que Vincent Peillon, ministre de l’Education, présente son projet de loi au  Conseil des Ministres pour la refondation de l’école en France. La réorganisation des rythmes scolaires est incomprise et illisible. 

Photo AFP

Le ministre de l’Education pensait faire accepter son projet de loi sans problème avec  l’objectif d’alléger les journées des écoliers jugées trop lourdes. Avec cette réforme, les enfants ne travailleront plus six heures mais cinq heures trente par jour et retrouveront le chemin de l’école le mercredi ou le samedi matin. Pour se lancer, les collectivités attendent une réforme plus claire, par exemple sur les activités périscolaires. Pourtant le ministre affirme que les élèves ne seront pas libérés avant 16h30. Las! Personne ne sait aujourd’hui comment fonctionneront les ateliers après la classe, ni sous quelle formes ils seront proposées par les communes : aide aux devoirs, soutien, musique, sport ou encore arts plastiques ? Complexité supplémentaire : certaines écoles pourraient choisir de rendre la pause méridienne, fixée entre 1h30 et 2h minimum, encore plus longue pour y développer les activités extra-scolaire.

A ce jour, le nombre d’écoles qui pourraient mettre en place cette réforme dès 2013 n’est pas connu,  Vincent Peillon espère « qu’au moins 50% des élèves passent aux quatre jours et demi dès septembre ». Selon le ministère, tous les élèves de l’enseignement privé doivent également être concernés. Position pour l’heure rejetée par certaines communes qui n’entendent pas financer les écoles privés.

Alors qu’en 2008, beaucoup contestaient l’annulation de la loi Darcos, aujourd’hui c’est le projet de loi Peillon qui est critiqué et provoque d’importants mouvements de grèves.

[toggle title= »La loi Darcos« ] En 2008, le ministre de l’Education nationale Xavier Darcos, avait fait supprimer la demie journée d’école du samedi matin tout en se défendant d’avoir « imposé » la semaine de quatre jours. Il avait également laissé le choix aux conseils d’école de passer à quatre ou quatre jours et demi. Une suppression qui avait fait polémique, la semaine imposée par Xavier Darcos était jugée trop fatigante pour les enfants. [/toggle]