L’application Fan Live présidée par l’un de ses co-fondateurs, Alain Roche, vient de sortir une seconde version plus performante que la précédente.

Cette plateforme digitale ouverte aux fans de sport, permet aux supporteurs de différents clubs de s’affronter à travers des Quizz sportifs et des loteries.

Pourquoi vous êtes-vous lancé dans cette aventure numérique ?

Alain Roche : L’idée  de Fan Live est venue après avoir fait la tournée des clubs de football pendant un an, sur le premier projet (SponsorLive) que l’on avait. On a constaté que le digital au sein des clubs n’était pas utilisé de façon optimale. Par la suite, nous avons décidé de fonder cette application pour créer des jeux (quizz de football) entre les différents supporteurs de clubs. Mais aussi pour organiser des loteries avec la participation des clubs de foot. Fan Live existe depuis maintenant un an et demi, on a fait évoluer sa fonctionnalité avec le système de loterie.

Le concept de loterie ?

Nous avons signé des accords avec quelques clubs dont Niort et Reims, et organisé une loterie sur l’application en accord avec les clubs. Acheter un ticket de loterie (compris entre 2 et 5 euros) a permis de faire un tirage au sort entre les différents participants. Les lots étaient exceptionnels ! Cela allait de donner le coup d’envoi d’un match à accompagner son équipe favorite en déplacement. L’objectif de l’application est de créer une véritable fan expérience.

D’où viennent les informations diffusées via votre application ?

Les informations viennent en grande partie du média Foot365 avec lequel nous avons un partenariat. Lorsque l’on indique son club préféré sur l’application, les dernières informations du club proviennent de ce média, mais aussi des réseaux sociaux du club en question.

Avez-vous l’ambition de faire de Fan Live une source d’information ?

Non, nous ne sommes pas une application d’information. L’information, on l’a avec Foot365, ce qui nous permet de garder les utilisateurs sur l’application. Nous n’avons pas vocation à concurrencer des médias comme l’Équipe, ce n’est pas notre objectif. Le plus important, c’est d’amener les différentes communautés du FC Metz, de l’ASNL ou du PSG par exemple, à s’affronter sur notre appli. L’objectif est de créer une sorte de réseau social interne à travers les jeux. Les fans de clubs se mobilisent de plus en plus pour essayer de battre les supporteurs d’autres clubs, ça permet de créer une communauté.

Quels sont vos projets d’avenir ?

L’application est prête à être dupliquée pour le rugby avec l’apport des frères Lièvremont (Marc & Thomas), qui se sont associés à la structure. Elle peut être dupliquée à tous les sports, et peut être traduite dans toutes les langues. Nous comptons nous attaquer à l’Europe. (…) Le jour où nous aurons énormément de téléchargements avec, par exemple, 300 000 personnes actives sur l’appli, c’est vrai que je serai plus fort face aux clubs. Je pourrai leur proposer beaucoup plus de loteries exceptionnelles et de fans expérience. J’espère pouvoir le faire à court-terme parce qu’ils ont beaucoup d’autres choses à gérer, et que nous pourrions réaliser ces tâches à leur place.

Nous projetons également d’effectuer une levée de fonds auprès de fonds d’investissement, de la BPI*, de fonds privés en offrant des possibilités de défiscalisation. Ces sommes nous serviront à embaucher du personnel, car nous sommes pour le moment en sous-effectif. D’ailleurs, si cela intéresse les joueurs de foot nous sommes ouverts à leur entrée dans le capital (rire). (…) Maintenant il faut communiquer un maximum pour que l’application soit téléchargée, que les gens s’en emparent.

Quels types de retours avez-vous reçus ?

Les retours sont plutôt positifs, on a eu 15 000 téléchargements la première année. Après, il y a eu quelques remarques que nous allons traiter. Mais vous savez tout le monde à un avis à donner (rire)… On va donc en prendre mais aussi en laisser. Globalement, nous sommes plutôt ravis de ces premiers commentaires qui nous motivent encore plus. Je vous invite d’ailleurs à aller tester l’appli, vous serez surpris par la fluidité et le design. Sur Android, cela rend très bien.

A l’avenir comptez-vous vous intéresser aux clubs amateurs ?

Pour le moment, on est assez focalisé sur les clubs de première division des cinq championnats majeurs (France, Allemagne, Espagne, Portugal, Angleterre). Le monde amateur est beaucoup plus important que le monde professionnel et draine davantage de public, donc pourquoi pas. Nous nous sommes déjà rapprochés de certains sites internet spécialisés dans le foot amateur. Après, il faudra trouver des synergies qui soient constructives et bénéfiques pour les uns et les autres, pour ne pas que l’on soit des concurrents.

*Banque Publique d’Investissement

 

Brice Recotillon