Pour consommer des produits frais et de saison, de plus en plus de foyers se tournent vers les AMAP : Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne.

« On a des produits de saison qui sont meilleurs en goût et dont on connaît la provenance. Je me sens mieux quand je sais que je consomme des légumes cultivés à côté de chez moi, par un producteur qui travaille à son rythme », confie Caroline 30 ans, membre d’une Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne (AMAP) à Saint-Etienne. En plus de rendre service aux consommateurs, ce système permet aux producteurs de vendre leurs produits plus chers, tout en restant en dessous des prix de grandes surfaces.

Stéphane Wicker, président de celle de Metz parle d’une démarche solidaire : « les membres s’engagent à l’année à acheter des paniers de produits frais, et si le producteur a ponctuellement besoin de main d’œuvre, on va également l’aider, par exemple pour planter des oignons ».

En adhérant à l’association, les membres adoptent donc une nouvelle façon de consommer. Même si tous les produits ne sont pas bio, la démarche garde un esprit écologique, et tous sont certifiés sans OGM. Pour pallier d’éventuels difficultés des producteurs, l’association met en place une caisse de solidarité : « Elle nous a par exemple aidés à financer une bâche pour éliminer les chardons d’une production sans utiliser de produits toxiques », nous explique Stéphane Wicker.

L’AMAP propose des paniers de différentes tailles, et à différents tarifs pour convenir aux foyers. Légumes de saison, volailles, œufs et produits laitiers directement issus des fermes sont ainsi distribués chaque semaine : « on choisit des membres de l’association qui récupèrent les produits, puis assurent la distribution chaque vendredi soir au lycée Louis de Cormontaigne à Metz. En général, les gens s’organisent pour prendre les paniers de ceux qui ne peuvent pas venir », précise le président.

Aujourd’hui, l’association est limitée à 50 foyers adhérents : « On veille que ça reste à taille humaine, car on a plus de demandes que de places. Nos membres sont de tous âges, même s’il y a de plus en plus de jeunes : ils en ont assez de la grosse distribution et veulent consommer plus sainement ».

Le système est plutôt ouvert car il s’adapte même aux étudiants : à la place de s’engager un an, ils peuvent signer pour six mois seulement.
N’importe quel producteur peut proposer ses produits à l’AMAP, à condition de ne pas être situé trop loin : « on a déjà eu une proposition pour distribuer du safran, certains fournisseurs adhèrent de manière ponctuelle, cela permet de varier les produits », argumente Stéphane Wicker.

« L’inconvénient qui peut être évoqué, c’est que cette adhésion demande un peu de disponibilité pour venir chercher les paniers à des dates fixes, même si on peut les mettre de côté. Il faut aussi être présent de temps en temps s’il faut aller aider les producteurs », regrette-t-il.
Cependant, accorder de son temps, fait aussi partie de la démarche, et participe au principe d’une consommation différente.