Vingts jours avant la sortie de «The Lady», Luc Besson est venu parler de son film avec les étudiants de Science-Po Nancy. L’occasion pour lui de véhiculer un message politique…


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Pour accompagner la sortie de son film « The Lady », qui sera sur les écrans le 30 novembre prochain, Luc besson fait la tournée des villes de Province. Après Villeneuve d’Ascq, Thillois et Strasbourg, il a finalement fait escale dans la région jeudi dernier. L’opportunité pour les étudiants de Science-Po Nancy d’organiser une conférence avec le célèbre réalisateur.

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«Est-ce que vous avez conscience d’être les futurs dirigeants de ce monde?». Luc Besson donne le ton dès le début. Dans la salle de conférence de Science-Po, près d’une centaine d’élèves se sont hâtés à la rencontre de ce monstre du cinéma. Confortablement assis dans un fauteuil de cuir du haut de son estrade, il fait face aux multiples questions des élèves pendant plus d’une heure.C’est que son film, qui aborde une histoire d’amour hors du commun sur fond de combat politique, semble intéresser fortement les étudiants de Science-Po. Basée sur une histoire vraie, il raconte comment une petite femme d’une cinquantaine de kilos, Aung San Suu Kyi, a sacrifié son bonheur personnel pour aider son peuple. Michelle Yeoh, l’actrice principale, incarne le rôle de cette opposante birmane, Prix Nobel de la Paix. Aujourd’hui libérée après une vingtaine d’années d’assignation à résidence sous la surveillance de la junte militaire birmane, cette femme est l’un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie.

Au fil de la conférence, la discussion sur l’aspect cinématographie du film prend une tournure politique, Science-po oblige. Comme pour véhiculer un message à ceux qu’il nomme bien volontiers les futurs dirigeants de ce monde, Luc Besson aborde les problèmes actuels: la faillite de la Grèce, les scandales politiques, la pauvreté. Désenchantement, désespoir et méfiance à l’égard des autres, le cinéaste décrie la morosité ambiante. A travers ce film, il souhaiter montrer ceux qu’il appelle de « beaux être humains ». A l’image d’Aung San Suu Kyi , qui plutôt que de chercher le pouvoir ou l’argent, s’est battue pour offrir la liberté à son peuple.

L’échange s’est naturellement poursuivi autour du cinéma comme moyen de faire passer un message politique, de défendre des causes, ou encore de les faire connaître au public. Pour Luc Besson, il était sans doute important de s’adresser à ces étudiants de Science-Po, qui peut-être ne dirigeront pas le monde de demain, mais feront partie de « ces milliers de grains de sable qui forment une plage plus belle».