Marine Le Pen était dans la ville frontiste d’Hayange mercredi 25 novembre. Le but de sa visite ? Épauler son second, Florian Philippot, en lice pour les régionales. Mais on se demande quelle campagne était réellement en jeu. Dans son discours, la présidente du Front national n’a abordé que des sujets nationaux.

« La responsabilité est d’abord celle de François Hollande… »

Une large part de son allocution a été réservée aux attentats du 13 novembre. Avec une certaine méticulosité, la dirigeante frontiste s’est chargée de distribuer les claques. Elle s’en est prise à l’exécutif : « La responsabilité est d’abord celle de François Hollande et de son gouvernement. Qu’ont-ils fait pour lutter contre le trafic d’armes, les réseaux criminels et l’idéologie islamiste ?Rien ». Manière d’introduire une célèbre maxime du Front « nous avons assisté à la démission morale de nos élites politiques, pire encore, à une trahison ».

Mais Les Républicains ont aussi été la cible de nombreuses critiques, notamment leur président, Nicolas Sarkozy :« La puissance des terroristes de l’État islamique, et la vague migratoire en Europe, il en porte une lourde part de responsabilité », a-t-elle plaidé. Attaquant l’ex-président de la République sur le terrain sécuritaire, Marine Le Pen a pointé du doigt les baisses d’effectifs dans la police et l’armée qui avaient eu lieu sous son quinquennat.

Charge contre l’UE

C’est naturellement que Marine Le Pen s’en est ensuite prise à l’Union européenne : « L’UE ne peut rien faire et ne veut rien faire, c’est dans son ADN ». Reprenant d’anciens arguments, la présidente du Front a enchaîné : « l’Union européenne veut l’immigration massive, un million (de migrants) sont entrés cette année » avant de conclure « combien de terroristes se cachent derrière tous ces migrants ? ».

Finalement, c’est un discours assez classique du Front national qu’a tenu Marine Le Pen à Hayange. Devant une salle de près de 700 personnes, elle n’a abordé aucun enjeu local. La campagne a donc bien repris au Front national, mais une question demeure : laquelle ?