Plus d’un demi million de personnes (source : INSEE) meurent chaque année en France. Focus sur le métier de conseiller funéraire

« En France, un deuil coûte en moyenne 4 000 €, hors marbrerie. C’est 3 800 € en province mais les prix varient, tout dépend des pompes funèbres », explique Maxime Pelletier, conseiller funéraire de 28 ans et six ans de métier. Un Bac STG (Sciences et Technologie de la Gestion) et un BTS MUC (management des unités commerciales) en poche, il entre grâce à un très bon ami dans le secteur funéraire. « J’avais déjà la fibre commerciale, mais il y a une grosse partie sociale car on entre dans la vie et l’intimité des gens », souligne le jeune homme.

Être conseiller funéraire, ça s’apprend

Avec l’augmentation des décès, et en prévision du « papy-boom », le métier de conseiller funéraire se professionnalise. « Avant, il fallait peut-être le bac pour exercer, maintenant, c’est différent », dévoile Maxime, sur un ton un peu hésitant. Des pompes funèbres, comme Roc-Eclerc, ont même créé leur propre école. « Le but est de transmettre les savoir-faire de la maison, mais personnellement je trouve que ça formate les gens », tient à préciser Maxime. « Ah… on ne vend pas du rêve, c’est sûr », avoue le trentenaire. Il faut savoir encaisser les décès. Et prendre de la distance, c’est parfois difficile.Surtout pour un bébé, un enfant ou un jeune adulte. « Ce n’est jamais facile car on s’identifie mais il faut pourtant rester pro », tranche le jeune hommeLa capacité d’écoute est certes importante, mais il ne faut pourtant  pas tomber dans l’excès d’empathie. Ces décès souvent brutaux sont l’une des difficultés du métier. Mais parfois, la mort libère les familles : « Pour certaines familles, lorsque la personne était très malade ou souffrait, c’est un soulagement », tempère-t-il.

« On est au centre de tout ! »

Le conseiller a un rôle charnière dans la prise en charge du défunt : il doit organiser toutes les démarches liées aux obsèques. « On  est au centre de tout ! On fait le lien entre le cimetière et la mairie mais on rédige aussi les avis de décès », dévoile Maxime Pelletier. C’est un métier qui n’est pas de tout repos. « Au niveau du rythme, c’est très variable car la mort ne prévient pas », souligne-t-il. Par ailleurs, le marché du funéraire fonctionne encore pas mal grâce au bouche-à-oreille, l’aspect humain n’est donc pas à négliger. « On est pas là que pour l’argent », ajoute le jeune homme. Au final, être conseiller au sein d’une société de pompe funèbre apporte la « satisfaction d’avoir accompagné la famille dans des moments difficiles. On essaye de soutenir les personnes, de les choyer durant ces instants-là», conclut-il.