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Parmi les animations de la troisième Nuit Blanche, vendredi dernier, un projet invitait les Messins à écouter 25 sons différents, provenant de gouttes de pluie retouchées par ordinateur.

Quelles sont donc ces petites lumières bleues qu’on pouvait repérer au loin, en longeant le jardin situé derrière le tribunal ? En s’approchant un peu, on découvrait plusieurs rangées de vingt-cinq tubes luminescents, fixés en hauteur et pendouillant dans le vide ou au sol. Quand on les touchait, il en sortait des sons métalliques bizarroïdes.

Voilà le projet de l’artiste David Verlet et de son association « L’Atelier », basée à Metz : « Les tubes représentent des gouttes d’eau. L’idée est que les gens les prennent comme des coquillages, et les portent à leur oreille. Chacun entend quelque chose de différent ». Quand on rencontre des gens imaginatifs, ça donne quelques perles.

« Et vous, que vous inspirent ces sons ? »



Ces sons qu’on croit sortis des jeux vidéo sont en fait d’origine naturelle : « A la base, ce sont des bruits de gouttes d’eau enregistrés, puis retouchés par ordinateur », décortique David Verlet. Les tubes, en réalité de gros ressorts, ont été chacun truffés par un capteur de mouvement et un haut-parleur. Puis il a fallu relier le tout à un ordinateur central, qui a dû subir quelques modifications pour l’occasion. « On a dû brancher cinq cartes son en série, au lieu d’une seule habituellement ».

Tout ça a bien occupé David Verlet : « Je suis dessus depuis mardi, et j’ai très peu dormi ». L’artiste est malgré tout satisfait de la popularité de ses tubes, constatant qu’ « il y a toujours du passage ». Même si certains ne sont pas très soigneux avec le matériel : « Les capteurs sont fragiles, et il y a des gens qui lâchent brutalement le tube qu’ils avaient dans les mains. Plusieurs ne marchent plus… »