Le 15 novembre prochain, le pacte civil de solidarité fêtera ses 10 ans. Pour l’occasion, la ville de Metz a décidé de marquer le coup et d’autoriser la célébration de Pacs en mairie.

« On enregistre plus de 1000 pacs par an, c’est quand même significatif et il était grand temps de faire quelque chose ! », souligne Patricia Sallusti, adjointe à la citoyenneté. Le sujet faisait débat depuis quelques années et il aura finalement fallu attendre l’arrivée des socialistes aux commandes de la ville pour que cesse la polémique. Aujourd’hui, l’affaire est close : le Pacs pourra être célébré à l’hôtel de ville, « à la manière du mariage civil ou du baptême républicain », indique Patricia Sallusti.

Quoi de neuf ?

Dans les faits, rien de particulier. Le Pacs, c’est avant tout un contrat conclu entre deux personnes de même sexe ou de sexe différent. Et qui dit contrat, dit tribunal d’instance. Là-bas, pas de chichis… mais de la paperasserie en veux-tu en voilà ! La procédure reste formelle et plutôt froide, aux dires de certains.

Dans la forme par contre, il y a du nouveau. Loin des salles austères des tribunaux, les amoureux pourront désormais officialiser leur Pacs par une cérémonie.

Explications de Patricia Sallusti sur l’organisation d’une cérémonie :

 

 

Un couple pacsé donne son avis sur le sujet :

Une union plus symbolique

Pour les homosexuels, le PACS reste l’unique moyen d’officialiser une union, même s’ils ne représentent que 6% des personnes pacsées au final. La mise en place d’une cérémonie pour l’occasion permettrait à ces derniers de la rendre beaucoup plus symbolique. « L’union par le PACS mérite une cérémonie ! Se pacser se résume encore trop à remplir et fournir les documents qui sont demandés par le tribunal d’instance », déclare Olivier, 23 ans, homosexuel.

« Je pense que c’est important d’en faire une, signale Matthieu, 22 ans, homosexuel également et étudiant à Metz, sans elle, le PACS prend un air de clandestinité. Dans l’état où il se fait actuellement dans la plupart des régions, il sonne vraiment comme un simple contrat d’embauche. A choisir, je préfèrerais me marier et avoir le même droit que les hétéros. Honnêtement, combien de personnes se marient encore aujourd’hui pour des raisons religieuses ? »

Certains, comme Olivier, imaginent déjà la forme que prendrait cette fameuse cérémonie : « Elle serait très proche du mariage mais elle ne se ferait évidemment pas en église. Le lieu dépendrait de la volonté de chacun(e) à mon avis et elle permettrait de réunir les familles et les amis du couple. »