Depuis trois ans, la guerre fait rage en Syrie. La communauté internationale peine à s’accorder sur une intervention militaire contre Bachar-Al-Assad. Le conflit a emporté plus de 130.000 personnes selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Retour sur les raisons d’un conflit. 

L’origine du conflit

Depuis trois ans, des Syriens tentent de renverser le dictateur Bachar Al-Assad, au pouvoir depuis 2000, reprenant le flambeau familial institué en 1963 par son père. Tout commence en mars 2011, le peuple syrien lance un appel à des manifester contre le pouvoir, prenant exemple sur les soulèvements populaires ayant eu lieu en Tunisie, Egypte ou Libye. Mais le gouvernement en place réprime cette rébellion dans le sang. Les opposants prennent les armes et le contrôle de certaines villes tel que Deraa. C’est le début d’une guerre civile, condamnée par l’ONU.

Les accords de Geneve II

Une tentative de résolution à la guerre en Syrie a eu lieu grâce aux accords Geneve II. Il s’agit de discussion entre le régime et l’opposition syrienne, réunis à Montreux. Mais les deux partis opposés n’ont pas réussi à trouver un accord. L’opposition demande le départ de Bachar al-Assad et l’instauration d’un gouvernement de tradition. Le président syrien, lui ne veut rien entendre et considère le mouvement comme des terroristes.  Même si pour la première fois depuis le début du conflit, opposition et régime syrien se sont assis à la même table, les négociations sont au point mort. Une situation aggravée par l’inaction et le désaccord de la communauté internationale.

L’inaction de la communauté internationale pointée du doigt

La France, appuyée par les Occidentaux, ont présentés trois résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU, appelant à des sanctions contre Damas. Mais la Russie et la Chine ont systématique empêché leur adoption. Une aide aux insurgés est fournie, mais aucune intervention directe n’est prévue, des faits de la montée de l’islamisme au sein de la rébellion syrienne.

Barack Obama a établi le principe de « la ligne rouge ». il s’agit d’un avertissement du président américain à Bachar Al-Assad s’il utilise des armes chimiques. Sans préciser lesquelles, Barack Obama n’a toujours pas adopté de sanctions malgré la preuve apporté par les observateurs de l’ONU d’utilisation de gaz sarin. Or la France ne peut agir malgré sa détermination.

La Grande-Bretagne a présenté une résolution, soutenue par les Etats-Unis et la France. Mais le Premier ministre britannique cherche une autre légitimité. Il demande son avis au Parlement. Le résultat tombe : le non récolte la majorité des votes. Le chef du gouvernement préfère respecter la décision des parlementaires. C’est un coup dur pour les Etats-Unis et la France, qui se retrouvent seuls en première ligne et font face à une autre difficulté.

Après l’enlisement en Irak et en Afghanistan, peu de pays d’Europe et du monde arabe souhaitent s’engager dans ce nouveau conflit.

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