8 500 morts depuis le début 2015 et ce n’est pas encore fini. Les chiffres concernant  la grippe ont été rendus publics mercredi par l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS). 

Plus de 2,7 millions de consultations et entre 9000 et 10000 décès prévus à terme, soit une hausse de 17% de la mortalité attendue. Des statistiques alarmantes mais  2015 « n’est pas pour autant une année de catastrophe absolue », assure François Bricaire, infectiologue à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière au journal Le Monde.

Les plus touchés sont une fois encore les personnes âgées (65 ans et plus) ou fragiles. Cette tranche représente environ 50% des cas d’hospitalisation depuis novembre dernier. Mais il faut savoir que la grippe en elle-même a fait pour l’heure officiellement 98 morts, les autres cas de décès étant liés aux complications de la maladie. Selon Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste et coordinateur de l’unité des maladies à prévention vaccinale à l’InVS,  « Il est normal que les hospitalisations et les décès continuent à augmenter chez les personnes âgées, car il existe un décalage entre le début de la grippe et les complications comme les surinfections qui surviennent au bout de plusieurs jours ».

Par ailleurs, Daniel Lévy-Bruhl poursuit « On a par exemple connu des épisodes beaucoup plus importants dans les années 1990. » Il faudrait tout de même souligner que cet hiver est le plus meurtrier des 5 dernières années.

La grippe apparaît au 13ème rang des épidémies les plus graves des 30 dernières années. En cause, un virus mutant qui rend le vaccin moins efficace. Seuls 30% des vaccinés sont vraiment protégés. La souche la plus rependue cette année avec plus de 53% des prélèvements effectués est le virus de type A (H3N2) dont la mutation tardive n’a pu être prise en compte par le vaccin. Toutefois, le vaccin demeure une barrière sûre contre les autres souches A(N1H1) et B qui continuent aussi de circuler.

Depuis bientôt 10 jours les contaminations baissent, signe que le pic est derrière nous.