« Cette année, je vais me la faire, c’est sûr ! »

 

Les footeux acharnés de Webullition auront peut-être la chance de couvrir leur première Coupe du monde cette année. C’est avec la même émotion et un léger supplément de pression que certains joueurs dompteront pour la première fois le cuir dans cette compétition internationale sans égal. Voici l’équipe-type des néophytes de la Coupe du Monde 2010.

 

Hugo Lloris : Dino Zoff avait permis à l’équipe d’Italie de remporter la Coupe du Monde 1982 malgré zéro buts au compteur pendant la première phase de poules. Pas sûr que Lloris en ait l’étoffe. En tout cas, avec ses sorties au sol kamikazes, ses prises de balle efficaces sur corner et ses réflexes ahurissants, il est sans conteste le gardien novice à suivre.

 

Davide Santon : pas des plus connus, le nerrazzuri semble à même de faire son trou sur le côté droit de la défense italienne, eu égard à l’âge avancé de Gianluca Zambrotta. Élégant balle au pied et sobre, il peut aussi jouer à gauche et a déjà donné du fil à retordre à des joueurs de renom en Champions League.

 

Taye Taiwo : la regrettable absence du Nigéria en 2006 avait privé Tataye d’un premier flirt avec le top 32 mondial. Justice est rendue aux Super Eagles et à leur arrière gauche à la fausse patte stratosphérique. Il pourrait toutefois faire payer à son équipe ses excès offensifs qui pourraient entraîner des contres rédhibitoires.

 

Pepe : première Coupe du Monde pour l’immonde sosie de Kuerten sans les cheveux. Ce brésilien naturalisé portugais devra user de toute son abnégation défensive et sa générosité en contre pour anesthésier les Luis Fabiano et autres Didier Drogba, et créer le surnombre dans les défenses brésiliennes et ivoiriennes. Attention tout de même dans ce groupe de la mort aux compresses à l’Anthrax du kiné brésilien acheté par les nord-coréens.

 

Giorgio Chiellini : le déménageur bianconeri aura sans doute de quoi prendre confiance lors du premier tour cheap de la Squadra. Robert Vittek, Roque Santa Cruz ? Même pas peur !

 

Felipe Melo : le successeur de Gilberto Silva au poste de récupérateur-relanceur de la Seleçao. Plus d’un meneur de jeu se cassera les dents sur ce bourlingueur révélé sur le tard, qui aura un rôle clé à jouer dans la campagne sud-africaine du Brésil.

 

Marek Hamsik : le prodige slovaque du Napoli SSC pourrait bien être le héros de tout un peuple pour la première participation slovaque à une coupe du monde. Polyvalent et forte tête, il a les qualités requises pour être le détonateur de la berezina slave qui nous sauvera du catenaccio austère du Paraguay, avec lequel la Slovaquie se disputera la deuxième place derrière l’intouchable Squadra.

 

Mesut Ozil : le germano-turc est jeune. Pardonnons-lui ses offenses capillaires sans doute héritées d’une passion inavouée pour les Scorpions. A part ça, le génie semble poindre à chaque prise de balle du joueur du Werder Breme, digne successeur de Diego. Vif, intelligent et doté de ce qu’on appelle chez nous le « je ne sais quoi ».

 

Sergio « Kun » Aguero : le destin du gendre de Maradona en Afrique du Sud est comme un livre dont vous êtes le héros.

Premier chapitre : Diego annonce Aguero en pointe avec Messi et/ou Tevez, pour tous les matches.

Chapitre 2a) Kun claque 10 buts sur 10 assistes de Leo, l’Argentine est championne du monde !

Chapitre 2b) Kun plante son premier pion en huitièmes contre l’Uruguay de son copain de l’Atletico Diego Forlan. Problème : l’Argentine s’incline sur un triplé de Cristian Rodriguez.

Chapitre 2c) 0 buts pour Kun, 0-1 contre le Nigéria, 0-0 contre la Corée, avec en apothéose le même score à lunettes contre la Grèce qui se qualifie avec 3 points derrière le Nigéria. Les nains de la Pampa peuvent rentrer se cacher … et prier.

 

Ikechukwu Uche : certes, l’équipe de France était proche du zéro pointé ce soir-là, mais la dernière confrontation avec le Nigéria avait été l’occasion de constater tout le talent et la vélocité de l’ailier hyperactif de Getafe, passé depuis au Real Saragosse. C’est la seule inconnue quant à sa forme en Afrique du Sud : vu l’effectif famélique et fadasse de son nouveau club, Uche risque d’enchaîner les matches et de le payer en juin. Saura-t-il puiser dans ses réserves pour nous régaler de ses percées dévastatrices ?

 

Nicolas Anelka : 30 ans toujours puceau. Dixit Wikipedia : « J’étais dans le train. Je rentrais à Londres. Le commandant donnait le score au fur et à mesure, sauf qu’il n’a pas donné le 3e but. J’étais étonné, je pensais que ce serait plus difficile. » Voilà ce que Nico faisait le 12 juillet 1998. En 2002, rebelote, Anelka reste à quai : « Lemerre j’ai parlé avec lui mais je ne sais pas s’il me comprenait ». En 2006, Djibril Cissé se blesse, la chance va tourner pour le n°39 mais c’est tout naturellement que Sidney Govou rejoint les Bleus pour la campagne allemande. Sauf cataclysme, Nico devrait disputer sa première Coupe du Monde en 2010, après trois vents abyssaux. Raymond Domenech aurait-il vu la vierge, pour qu’enfin on prenne la mesure du génie d’Anelka ? Peut-être. Une chose est sûre en tout cas : Anelka donnera tout pour ce qui sera peut-être sa seule Coupe du Monde.