Bénévoles de Metz

Le 25ème Mondial de handball a eu lieu en France. L’occasion pour moi de voir cet événement de l’intérieur. À Metz, nous avons été 250 bénévoles à se relayer pour assurer le spectacle. Alors est-ce que le community management est fait pour moi ? Petit retour d’expérience. 

 

Pauline et Estelle
Pauline et moi-même avons dû nous relayer en zone mixte pour récolter les impressions des joueurs.

Fin décembre, un coup de fil. « Estelle ? Je me présente, je suis Axel. Je t’appelle pour t’expliquer que l’accréditation presse que tu as demandé ne peut pas t’être accordée. Il y a trop de journalistes macédoniens. ». Mais alors pourquoi cet appel ? « Te proposer un poste de bénévole un peu spécial ». Me voilà donc inscrite en tant que bénévole pour le 25ème mondial de handball. Il va falloir que je gère les réseaux sociaux de l’organisation du tournoi.

Sur le papier, aucun souci. Facebook, Twitter et Instagram font partie de mon quotidien. Je mentirai si je disais que je ne les utilise jamais. Alors me voilà aux Arènes de Metz à la veille du premier match accueilli. Ma première mission ? Retrouver mon binôme, Pauline, celle avec qui je vais passer la semaine et avec qui je vais fournir du contenu.

« Les filles, les macédoniens arrivent ! »

Pas le temps de se connaître, déjà du boulot. Armées de nos smartphones, nous nous précipitons dehors. La délégation macédonienne est déjà là pour tester le terrain. Il ne savent pas qui on est alors on se présente au team attaché (la personne chargée de gérer toute la logistique des équipes et cette personne parle français).

Premiers essais, raté ! « Si c’est pour Twitter, il faut que vos photos et vidéos soient en format paysage », nous explique nos responsables par Whatsapp. Parce qu’être community manager c’est être connecté en permanence. Autant dire que mon forfait 4G en a pris un coup… Je m’adapte et je commence à envoyer les photos sur la plateforme dédiée…qui ne fonctionne pas. Tout transitera par Whatsapp pour aujourd’hui.

Do you speak English ?

Qui dit tournoi international, dit anglais. Lu, parlé, écrit et compris. Of course, je vais devoir forcer ma nature et avoir un bon correcteur sur mon portable. Me voilà à prendre des photos des supporters, des joueurs, des bénévoles et à tout légender dans la langue de Shakespeare. Finalement, ce n’est pas bien difficile de parler anglais. Mais il faut se faire confiance. Et puis, Andrew, notre chef écossais ne me laissait guère le choix. Les seuls mots de la langue française qu’il connaissait étaient « Bonjour » et « Tu as trouvé ça cool ? ».

Premiers pas en zone mixte

Cette question, je l’ai entendu après toutes les rencontres ! Car notre mission, c’était aussi d’aller en zone mixte après les matchs pour avoir les réactions de deux joueurs par équipe. Pour les Tunisiens, pas de souci, ils parlent tous français. Mais quand Slovènes, Macédoniens ou Islandais débarquent, pas le choix. « Please, in English », on tente notre chance avec le capitaine de l’équipe islandaise Guðjón Valur Sigurðsson, « Ok, nice girls ». C’est parti pour un effort de concentration pour comprendre et rebondir sur ce qu’il dit. On a réussi. Mais voilà les Angolais qui arrivent. « Please, in English », raté, les Angolais parlent portugais.

C’était sans compter sur Marc, le team attaché de l’Angola. « Les filles, je peux vous avoir un joueur et je traduis ce qu’il dit ! », merci beaucoup Marc. On aura au moins une réaction de l’équipe africaine pour la fédération internationale. Car toutes ces déclarations n’ont pas servi à rien, elles étaient retranscrites à l’écrit pour être envoyées à la fédération internationale de handball.

Un bilan très positif

Bilan de cette expérience : 10 jours très intenses, peu de sommeil et un bon coup de froid. Mais j’ai vraiment adoré ! Rencontrer les joueurs que je regarde à la télé d’habitude, voir toutes les personnes qui gravitent autour des équipes, les supporters, les fans d’un jour… Mes trois rencontres les plus marquantes ? Olivier Krumbholz, sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball, Guðni Th. Jóhannesson, le président de l’Islande et Valero Rivera, un joueur espagnol qui a joué longtemps à Nantes (en club).

Mais tous les joueurs qui m’ont accordés du temps sont des personnes très professionnelles et très à l’écoute malgré l’importance de l’événement. J’ai aussi adoré cette aventure car je n’ai pas l’habitude de voir l’envers du décor de tels expériences. C’est très impressionnant. Prochain rendez-vous : euro féminin en 2018 !