La ville de Metz renonce à l’Euro 2016. Avant elle, Nancy et Strasbourg avaient déjà déclaré forfait. Retour sur une occasion manquée.

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En juillet 2010, le comité exécutif de l’UEFA décide d’attribuer l’organisation de la coupe d’Europe de football 2016 à la France. Le stade Marcel Picot à Nancy et celui de la Meinau à Strasbourg doivent accueillir des matchs. Ils sont inscrits dans le dossier de candidature français. Après plusieurs rebondissements, Strasbourg et Nancy ont jeté l’éponge entre juillet 2010 et décembre 2011. Le projet messin entre alors dans la partie. Mais le 29 févirer, le maire de Metz a récemment annoncé qu’il préférait abandonner.

Pas d’Euro pour la capitale européenne

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À l’époque où l’actuel président de l’UEFA, Michel Platini, était un brillant joueur, Strasbourg a accueilli plusieurs rencontres de l’Euro 1984. Plus tard, la municipalité décide de ne pas renouveler l’expérience d’une grande compétition lors de la coupe du Monde en 1998. Douze ans après, au terme de nombreuses tractations et projets, la ville est finalement candidate pour accueillir des matchs de l’Euro 2016 (reportage vidéo Alsace20). Mais Roland Ries, le maire de la capitale européenne, tourne les talons peu après l’attribution de la compétition à la France. La ville et l’agglomération décident de ne pas aller plus loin en raison du coût trop élevé de la rénovation du stade de la Meinau (160 M€) et de la situation sportive du club résident (reportage vidéo de LCI). Le Racing Club de Strasbourg évolue à cet instant en Ligue 2. Au terme d’une saison catastrophique, le club est relégué en National. C’est la fin des espoirs strasbourgeois et Nancy pense pouvoir tirer son épingle du jeu.

 

Qui se frotte à l’Euro, s’y pique

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Dans le cadre de la candidature française à l’Euro 2016, la ville de Nancy avait pour projet d’agrandir le stade Marcel-Picot. L’enceinte nancéienne devait accueillir 32 000 spectateurs contre 20 000 actuellement. Les Nancéiens pensaient pouvoir tirer profit du retrait du dossier strasbourgeois. Le coût du projet est estimé entre 60 et 100 M€. Après avoir longuement étudié les schémas proposés par les constructeurs Bouygues et Vinci, les collectivités nancéiennes décident de retirer la candidature de la ville ducale. Le problème ne réside pas dans le financement de l’extension du stade Marcel-Picot. Il s’agit des investissements au long terme proposés par les entrepreneurs (partenariat public-privé). Le 2 décembre 2011, le maire de Nancy a annoncé que la ville retirait sa candidature (détails sur l’Est Républicain). La donne change et une autre ville entre dans la partie. C’est au tour de Metz de monter un projet de rénovation.

Jamais deux sans trois

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Lorsque le maire de Nancy annonce le retrait de la ville, tous les yeux se tournent vers la capitale lorraine. La ville avait déjà un projet de rénovation du stade Saint-Symphorien dans l’optique de l’Euro. Mais il a finalement été abandonné. Après le retrait nancéien, Metz remonte en selle et la ville se penche sur des études pour l’extension de l’enceinte du FC Metz. Le montant des travaux est estimé à 45 M€. Ils seraient financés par la ville, le conseil général de la Moselle, le FC Metz, l’État (si la ville est désignée hôte) et des partenaires privés. Mais le 29 février, le maire de Metz décide de retirer la candidature de la ville, trois mois seulement après son entrée dans la course (notre reportage vidéo). Dominique Gros a expliqué que trois raisons l’ont poussé à ne pas aller plus loin : le manque d’engouement des Messins pour cet événement, la question de l’aide de l’État dans le financement qui lui semblait floue et le risque de dépassement de la facture du nouveau Saint-Symphorien (45 M€). Après l’Ouest, le Nord-Est est le grand absent de la compétition européenne.

Une seule solution pour les habitants du grand Est : se rabattre sur Lyon, Paris, Lens et Lille pour pouvoir assister à des matches de l’Euro 2016.