Kim Dodanh, 25 ans, est danseuse à l’Opéra-théâtre de Metz. Entre expériences professionnelles et projets personnels, elle raconte le quotidien d’un métier encore méconnu. Entrez dans la danse…

Vous êtes relativement jeune pour une danseuse professionnelle. Comment êtes-vous entrée à l’Opéra ?

Je venais de finir ma formation au Conservatoire de Lyon quand j’ai entendu parler d’une audition à Metz. J’ai postulé ne pensant pas être prise : il y avait une soixantaine de candidats pour une seule place. C’était une audition publique, tout le monde pouvait voir nos prestations. C’était très stressant mais j’ai finalement réussi à passer les épreuves qui ont duré deux jours. Le premier jour, 20 ont été sélectionnés puis nous étions trois à passer les entretiens individuels. En juin dernier, j’ai alors signé un contrat pour trois ans. Dans cette compagnie, le travail est très diversifié et j’aime ça, on ne s’ennuie jamais.

Kim Dodanh lors d’une représentation du Sacre du Printemps, en janvier dernier.

En ce moment, sur quoi travaillez-vous ?

On prépare deux ballets en parallèle : l’un purement classique et l’autre plus contemporain. On démarre début novembre avec Variations pour 5 chorégraphes, où cinq danseurs de la compagnie ont proposé des pièces. Ils deviennent chorégraphes et nous devenons leurs danseurs. Personnellement, je ne m’en sens pas encore l’étoffe ni les épaules. J’aimerais bien un jour m’en sentir capable. En décembre, nous montons Casse-noisette, c’est vraiment physique parce que la mise en scène est très classique. La préparation est intensive : beaucoup de technique, de lever de jambes, d’enchaînements et de grands sauts. J’ai eu la chance d’être choisie pour Casse-noisette en tant que soliste (ndlr : premier rôle) avec j’ai un partenaire. C’est toute une technique quand on danse par deux.

Quelle va être la suite pour vous ?

Avec la compagnie, on va partir en tournée pendant quelques mois. Ce n’est pas encore défini. On a entendu parler d’Israël, de l’Allemagne, des Vosges et de l’Italie. C’est important pour un danseur d’avoir d’autres expériences. L’étranger peut apporter beaucoup pour un CV et aussi pour s’améliorer. J’aimerais bien partir dans un autre pays pour découvrir comment fonctionnent d’autres ballets. La danse, c’est une remise en question permanente. Un danseur peut douter de lui et de sa carrière toute sa vie. Ca demande tellement de perfection dans la technique qu’il faut sans cesse se renouveler… Puis la carrière d’un danseur est courte. Passé 40 ans, la plupart arrête et il faut alors penser à la reconversion. J’ai encore un peu de temps avant de penser à ça !

 N’hésitez pas à réagir à cet article sur notre page facebook !