Partager avec le public le plaisir de la découverte. Découverte de l’art musical mais également découverte de la danse.Vingt-cinq ans que l’Arsenal s’y atèle. Pour fêter cet événement, ce haut-lieu de la musique à Metz s’est refait une beauté, et sort un livre.

Symphonique, baroque, lyrique, jazz, danse et ciné-concerts sont des thèmes, entre autres, bien connus des habitués de l’Arsenal : « Le lieu s’est fait connaître par sa programmation baroque et a participé à la période pionnière de ce mouvement en France», raconte Jean François Ramon,directeur de Metz en Scènes. Depuis, l’établissement poursuit sa contribution à l’éclosion ou à la promotion des grands courants artistiques. Tout pour répondre aux attentes d’un public de connaisseurs : « Il se trouve que l’on est dans une région où il y a beaucoup de mélomanes. Des gens très avertis à qui on ne peut pas présenter n’importe quoi. Ce qui nous pousse à avoir une programmation de haut niveau car on sait que celle-ci sera attendue »,poursuit le responsable. Une dynamique qui fonctionne, la fréquentation du lieu étant en constante augmentation depuis ces quatre dernières années.

 

Jean-François Ramon, directeur de Metz en Scènes et responsable de l’Arsenal

Réaménager sans enlever l’authenticité

Pour le confort du public, des réaménagements ont été effectués. D’abord de nouvelles dispositions au niveau de l’accueil, avec la création d’une ouverture côté place de la République, et une transformation du hall : «  Cette entrée a un côté solennel, pas forcement très chaleureux, nous avons voulu changer cela »,précise Jean-François Ramon. A l’intérieur, la salle du gouverneur a été restructurée et devient une salle de spectacle supplémentaire. La galerie d’expositions photo quant à elle toute récente, accueille jusqu’au 5 janvier une exposition sur le thème de la guerre.

Mais à 25 ans,l’Arsenal après n’affiche pas un visage totalement remodelé. La grande salle et la salle esplanade restent en l’état. Elles ont toujours la même attractivité et continuent de répondre aux exigences du public : « Chaque personne qui entre est surprise de savoir qu’elles ont très peu bougées »,s’amuse le directeur. L’authenticité du lieu est préservée, l’établissement dans son ensemble allie le beau à la perfection acoustique, autre source de sa renommée.

 crédit photos: Aurélie Bazzara

 

Plus qu’un livre, un outil de promotion

Pour marquer son anniversaire, l’Arsenal publie un livre. Un outil qui se propose de laisser une trace de ce quart de siècle écoulé, mais également de promouvoir et valoriser les activités du lieu : « On était partis sur uniquement des critiques, et puis ça a changé on a mis beaucoup d’illustrations (plus de 200 photos ndlr). On retrouve un certain nombre d’artistes interviewés par Richard Bance dans le bouquin. Moi j’ai surtout fait des critiques car j’ai vu presque tout les concerts de l’Arsenal »,raconte Georges Masson, co-auteur de l’ouvrage et l’une des plumes culturelles du Républicain Lorrain depuis plus d’un demi-siècle.

L’ouvrage, publié aux éditions Domini (35 euros)
Georges Masson, co-auteur sur le livre, en dédicace.

Le volume compte plus de 150 pages et est divisé en douze chapitres, dont le premier est consacré à la construction et l’architecture du lieu (écrit par Philippe Hubert ndlr), ancien entrepôt militaire. Du chapitre des grandes heures jusqu’à celui consacré au baroque ou à la danse, le livre retrace vingt-cinq années de programmation, enfin presque : « Il a fallu faire des choix douloureux, nous avons recherché un lien entre photos, textes et documents iconographiques », souligne le responsable de Metz en Scènes. Un travail qui a nécessité des recherches dans les archives du bâtiment mais également dans les archives municipales « Au final nous sommes satisfaits, les auteurs ont fait preuve d’un bel esprit de synthèse, ils ont réussi à réveiller la mémoire et les émotions des représentations pour nous donner un bel outil de souvenir et de promotion», conclut Jean François Ramon.

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Le thème de la guerre pour l’année prochaine

Les Etats-Unis sont à l’honneur  jusqu’au mois de  juin: « Nous avons signé un partenariat avec la ville d’Atlanta », explique le directeur. Ce dernier ne cache pas qu’il faut parfois savoir profiter des opportunités de spectacle, qu’il prend d’ailleurs en compte dans la programmation : « Quand vous avez tel orchestre renommé qui a deux jours de battements entre Paris et Berlin, il faut sauter sur l’occasion!»

La prochaine saison sera très marquée par les célébrations de la guerre 14-18, pour commémorer le centenaire : « La thématique de la guerre qui, en musique, a quand même beaucoup de répercussion et d’intérêt, va nous guider dans la manière de programmer. On garde toujours un fil rouge », affirme le directeur.

La plupart des spectacles seront donc orientés dans ce sens, cependant la création française ainsi que les musiques savantes, populaires, traditionnelles et contemporaines ne sont pas omises de la programmation.

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