Pour la 3ème année consécutive, l’association Ellipse a organisé le Festival du film Etudiant de Metz. Au-delà d’un concours de courts-métrages entre jeunes, le festival se montre très ouvert et éclectique.

Site internet officiel du Festival.

Les 24 et 25 septembre c’était le Festival du film Etudiant de Metz, dirigé par Ellipse. C’est une association bénévole étudiante qui veut « promouvoir le cinéma et les arts du spectacle, faire pratiquer des activités autour du cinéma ou encore réaliser un accompagnement pour des courts-métrages ». Des activités qui laissent un indice sur leur implication dans un événement tel que le Festival.

Un Festival utile

Comme beaucoup de compétitions dans son genre, on retrouve des petits cadeaux à la clé. Ici, des prix en bon d’achats grâce à des magasins partenaires. Mais la récompense « physique » n’est pas forcément la meilleure, et l’organisation le sait. « Il y a beaucoup à gagner en visibilité quand on participe au Festival, explique Tom Biet, tout nouveau président d’Ellipse. Il crée des contacts ». L’année dernière, Tom était un participant. « Les gens mettaient une tête sur ce que je faisais en vidéo, ils savaient de quoi j’étais capable. Et ils sont venus me parler ».

Détail non-négligeable : les films sont diffusés avec une qualité très convenable à l’espace Bernard-Marie Koltès de l’Université de Lorraine ainsi qu’au cinéma Le Klub. Un point en plus dans la volonté d’offrir aux étudiants un environnement propice à se développer dans l’audiovisuel.

« Le film étudiant est un peu le film qui s’oublie très vite », raconte Tom Biet. Un aspect que tente d’affronter le Festival, qui va plutôt donner une fenêtre ouverte à un maximum de personnes.

Plus culturel, plus étendu

Le but de l’édition 2018, c’était de pérenniser : il fallait être sûr que le Festival était bien parti pour une 4ème et une 5ème édition dans l’avenir. Résultat ? Positif ! L’organisation s’est fait envahir de courts-métrages. Si l’évènement à l’air de plaire, il le doit en partie à son image et sa simplicité. Un bon site internet est une base solide sur laquelle il peut s’appuyer. En l’occurrence, le site web du Festival du film Etudiant de Metz est très facile d’accès et intuitif quand il s’agit de regarder ou poster des films. Un point primordial qui, quand il est négligé, pousse énormément les affaires vers le bas. Graphistes et codeurs sont de la partie, il y a donc plus de chances d’attirer les regards.

L’atout séducteur du Festival, c’est aussi son jury, qui représente là aussi une culture équitable. C’est Léo Souillès-Debats, maitre de conférences à l’Université de Lorraine, qui s’est chargé de trouver et créer ce jury. A l’image de l’événement, il est assez éclectique. Nous retrouvons, entre autres, un professeur de sociologie des arts et de la culture, un réalisateur ou le directeur du cinéma Le Klub. En tout, ce sont 8 personnes qui sont chargées d’établir les résultats en délibérant avec une grille de notation, qui prend en compte des éléments comme la lumière ou le montage.

Assurer le futur de l’événement n’était peut-être pas suffisant pour un Festival si motivé et ambitieux. Pour toucher encore plus de monde, l’idée c’est de s’élargir : « Pour l’instant on couvre la zone Metz-Nancy, mais on va essayer d’élargir en Lorraine, déclare Tom Biet. Et pourquoi pas faire un partenariat avec Rennes, qui est aussi dans cette idée-là ». Pour eux, il est facile de trouver des personnes motivées, et qui ont envie d’un festival plus grand (voire national) : « on en a vu des tonnes, mais maintenant il faut la charge de boulot qui va avec ».

« On veut rester un Festival étudiant »

Gérer un événement comme celui-ci n’est pas une mince affaire, comme on peut s’en douter. « Le pire c’est de gérer tous les partenaires en même temps, comme la mairie, l’Université, l’espace Bernard-Marie Koltès, etc…, raconte Tom Biet. Toutes ces personnes se contredisent entre elles ». C’est un défi que doit supporter Ellipse, qui ne peut pas répondre aux attentes de tout le monde. « On veut rester un Festival étudiant, gratuit, et on y tient beaucoup ». Pour s’organiser, il faut écouter les idées, débattre, faire des réunions et envoyer des mails. « Ca à l’air déprimant, sourit Tom, mais quand on est dedans c’est bien. C’est même agréable, on réussit à créer quelque chose et c’est gratifiant ». Ce Festival ne peut qu’être une bonne expérience ainsi boosté à la culture et à la motivation !

 

Quentin Saby